" Le Steampunk est un genre de science-fiction qui revisite notre passé comme si le futur y était survenu plus tôt."
Douglas Fetherling, poète, écrivain, rédacteur, érudit et artiste visuel canadien.
Enoncé de l'exercice : prenez le sujet de cette phrase "Le steampunk" et remplacez-le par "Un roman de Jules Verne" Quel est le résultat ?
Réponse : L'équation parfaite !
Conclusion de l'exercice : Jules Verne est steampunk.
Ce bon vieux Jules coche toutes les cases du mouvement Steampunk et il le fait avec brio !
Il est né en 1828, ce qui fait de lui un écrivain du XIXe siècle. Il est fasciné par la technologie bien que ce ne soit pas sa formation - il a suivi des études littéraires - mais il va s'emparer de toutes les découvertes de son siècle pour les magnifier et leur donner un panache extraordinaire au travers des aventures de ses héros magnifiques. Et il va même les devancer !
Au XIXe siècle, il n'est pas le seul à s'enthousiasmer pour l'ingénierie technologique et les inventions en tout genre, le public aussi en raffole. Mais lui va anticiper et écrire des romans de science-fiction avec ce talent visionnaire à nul autre pareil.
Il fait partie de ceux qui pressentent l'avenir à l'instar de George Orwell avec les écrans envahissants et le bourrage de crâne de Big Brother dans 1984 ou d'Aldous Huxley et ses bébés éprouvette dans Le meilleur des mondes ou encore Albert Robida qui dans La Vie électrique fait preuve d'une clairvoyance stupéfiante. Rien à voir avec les madame Irma de pacotille qui nous vendent à qui mieux mieux des débarquements d'aliens au crâne d'œuf ou des voitures volantes pour tous qui tardent à arriver sur le marché.
Monsieur Verne, lui, donne vie au Nautilus, un sous-marin électrique tout confort alors que l'ampoule électrique n'existe pas encore.
Au fil du roman, on fait la rencontre du capitaine Nemo que l'on imagine bien en train de scruter les fonds marins avec un sextant à engrenages et une paire de googles remontée sur le front. Le Nautilus doit affronter des calmars géants… tiens donc, une pieuvre ! Je coche la case.
Et bien d'autres inventions ont cet esprit décalé qu'aiment tant les steamers.
Son Albatros dans Robur le conquérant préfigure l'hélicoptère et si l'on reprend les illustrations qui en sont faites, l'Albatros a un look steampunk en diable !
Le capitaine Nemo, Phileas Fogg ou Otto Lidenbrock ont le même esprit de découverte et de curiosité qui anime les steamers.
Les récits de Jules Verne imaginent des moyens de locomotion délirants qui explorent des mondes jusque-là interdits aux humains : les fonds marins, le centre de la terre, le tour de la lune…
Ses gadgets sont des appareils scientifiques basés sur la technologie qui utilisent des cadrans, compteurs, pompes, engrenages, bobines… autant d'accessoires que l'on retrouve dans l'univers steampunk.
Jules Verne est pris en exemple par le mouvement steampunk pour son œuvre fascinante.
Lorsqu'il s'agit d'incarner un héros d'une œuvre de steamer, il faut tout aussi bien l'affaire !
Johan Heliot est un auteur reconnu par le mouvement steampunk et quand il se lance dans sa Trilogie de la lune, dès le premier volume, La lune seule le sait, devinez qui est le héros ? Jules Verne !
Le pitch : à la fin du XIXe siècle, Napoléon III règne sur l'Europe en partie grâce à son association avec les extraterrestres. Napoléon III utilise leurs avancées scientifiques et exploite des bagnards pour construire une base sur la face cachée de la lune. A la tête d'un réseau de résistance, Victor Hugo envoie son agent spécial, Jules Verne, sur la lune pour enquêter… On vous laisse découvrir la suite…
Alors oui, définitivement oui, Jules Verne est steampunk !